jeudi 3 juin 2010

Toute création digitale mérite-t-elle d’être nommée œuvre digitale ?

Grande question que celle qui s’attache à la légitimité des œuvres digitales. En effet, si l’art digital est une forme d’art apparue dès les années 80 grâce aux nouvelles technologies, il s’est vite développé et aujourd’hui tout le monde (ou presque) peut jouer à retoucher des images ou à en créer de nouvelles. Nul besoin de savoir dessiner, le crayon a disparu et avec lui la notion d’apprentissage.

Alors que de nombreux artistes digitaux possèdent, sinon une réelle formation, tout du moins une culture artistiques qui leur permet de créer en suivant quelques principes simples de l’art, de s’approprier les outils informatiques pour détourner les techniques classiques (aquarelle, fondus, effets de matières…), beaucoup de « bidouilleurs du dimanche » s’amusent sur un coup de Photoshop à retoucher des photos, voire à modifier des œuvres en se targuant de « faire de l’art ».

Où peut-on poser les limites de l’art digital ? Est-il destiné à se développer à l’infini, comme une spirale englobant tout et n’importe quoi sur son passage, ou bien peut-on créer une hiérarchie et un « niveau de référence » ? Le scribouilleur numérique mérite-t-il l’appellation d’artiste autant que celui qui pense ses œuvres, les mûrit, les peaufine ? La question se pose bel et bien, d’autant plus que l’art digital se répand à vitesse grand V sur la toile, mais aussi dans des galeries et même au musée. 

1 commentaire:

  1. je pense que la question est la même que pour d'autres media telle la photo -oeuvre d'art ou photo de famille au flash- et qu'au fur et à mesure, la nuance art/bidouille se dessine...
    Hélas l'outil informatique et le résultat créé semblent mêlés dans l'esprit des gens alors qu'aucun outil ne peut créer seul une oeuvre. Seul l'artiste crée, non ?

    RépondreSupprimer