vendredi 30 avril 2010

Digital Street Corner, une œuvre interactive, un happening surprenant


C’est à l’Art Basel Miami Beach 2005 que l’œuvre Digital Street Corner a été présentée par le duo Fred Forest, artiste multimédia, et Joaquin Keller Gonzales, responsable technique du projet. Œuvre participative faisant intervenir des internautes partout dans le monde, Digital Street Corner représente un pas en avant dans l’ère de l’art digital.
Le concept de Digital Street Corner est simple en apparence : faire interagir des internautes un peu partout dans le monde grâce à un logiciel spécifiquement développé pour l’occasion. Les participants, amateurs d’art éclairés ou curieux qui tentaient une nouvelle aventure, se promenaient dans un monde virtuel indéfini où Fred Forest agissait comme maître de cérémonie pour influencer leurs déplacements. Ces mêmes déplacements étaient matérialisés sur un écran disposé sur la façade du Bass Museum. Outre les ordinateurs mis à disposition du public à Miami, Paris, Londres, Milan ou Berlin, les internautes pouvaient télécharger un logiciel leur permettant d’intervenir dans l’œuvre-événement.
Premier projet d’une telle envergure, le Digital Street Corner a constitué une véritable avancée dans le domaine de l’art digital et multimédia. Œuvre participative et interactive, elle a rayonné dans le monde entier grâce à la possibilité d’y participer simplement de son ordinateur personnel. Un projet qui a sans nul doute inspiré de nombreux artistes.
http://www.fredforest.com/fredforest.htm

jeudi 29 avril 2010

A la découverte du Neen Art


Le Neen Art est une forme d’art apparue en 2000 et qui fait appel aux nouvelles technologies. Art du pixel, il révolutionne l’art moderne par le biais d’œuvres accessibles à tous sur la toile. Fondateur du mouvement, l’artiste-peintre grec Miltos Manetas trouvait que le nom d’art contemporain ne convenait pas à cette forme d’art. Il a donc fait appel à Lexicon pour trouver un nom approprié et il a retenu Telic (littéralement « qui a un but ») et Neen.
Œuvre de Miltos Manetas : www.thankyouandywarhol.com
Concrètement, le Neen Art s’affiche sur la Toile est ouvert à tous. Pas de galeries ni de musées pour le Neen Art, né de l’imagination d’artistes qui transposent leurs visions sur l’écran. Le Neen Art chamboule par sa nature même les concepts usuels d’art : les œuvres sont dématérialisées, démultipliées, pour s’offrir au regard du plus grand nombre. Présentées sous forme d’URL, les œuvres de Neen Art peuvent être vendues jusqu’à 10 000 euros. C’est tout le paradoxe du Neen : l’universalité cohabite avec l’idée d’appartenance à une seule et même personne. Les Neenstars (artistes du Neen Art) ont une liberté totale quant à l’expression de leurs idées. Le processus de création passe par la recherche d’un nom, puis l’achat du nom de domaine correspondant afin de mettre en ligne l’animation créée.
Art résolument d’aujourd’hui, le Neen se développe grâce aux Neenstars et Neenster (personnes qui pensent au Neen). On le voit fleurir sur la Toile en créant de l’espace, un espace d’expression, car quand on part d’une page vierge sur le web, il ne s’agit pas d’une page blanche, mais bien d’une absence de tout, ce qui fait du Neen Art une forme de création à partir du vide.
www.maiueda.com

mercredi 28 avril 2010

Cycle de découverte de l’art numérique à Drouot

Si l’art numérique existe depuis déjà de nombreuses années, et que l’idée même d’un art dématérialisé a été évoquée depuis plus longtemps encore (cf. Le musée imaginaire de Malraux en 1947), il reste obscur pour certains. Quels en sont les enjeux ? Sous quelles formes l’art digital s’expose-t-il ? Quelles sont les grandes tendances de cet art ? Autant de questions qui nécessitent une véritable réflexion.
Pour cette raison, l’Hôtel Drouot organise un cycle de découverte ayant pour but de permettre de mieux appréhender l’art numérique en s’intéressant aux enjeux économiques et esthétiques de l’art numérique. C’est l’occasion de mettre en avant l’immense potentiel de l’art numérique, un art dématérialisé, qui se libère des contraintes de l’art classique mais, ce faisant, soulève de nouvelles interrogations : comment le stocker, l’éditer, le conserver, l’exposer..? Car si l’art numérique a vocation à s’adresser à tous sans limites géographiques, comment le valoriser ? Si les œuvres reproduites sur un support (impression de photos numériques par exemple) peuvent être exposées dans les musées, qu’en est-il des installations interactives, et quel est le rôle du public dans l’œuvre le cas échéant ?
Le cycle de découverte de l’art numérique organisé par Drouot devrait permettre d’apporter des réponses, ou tout du moins de mieux cerner les problématiques de l’art numérique. Une démarche non sans intérêt pour tous les acteurs de l’art numérique, qu’il s’agisse d’artistes, de galeries, ou de passionnés. Si le cycle était originellement prévu pour cette année, il a dû être reporté à l’année prochaine. Pour être informé des dates, rendez-vous sur le site www.drouot.fr.

lundi 26 avril 2010

La digigraphie au secours de l’art numérique


La Digigraphie® est une technique d’impression spécifique aux œuvres numériques. Créé par Epson, le label Digigraphie® a été mise au point après consultation d’artistes reconnus pour arriver à une qualité d’impression optimale.
 Copyright ArtCubDesign
Fruit de plusieurs années de recherche, la Digigraphie® s’impose comme un label d’excellence dans le monde de l’art. Chaque tirage est numéroté et signé par l’artiste, assurant ainsi son authenticité et le propulsant au rang d’œuvre d’art. Car la Digigraphie® est utilisée pour des tirages en édition limitée. C’est une technique qui donne tout son sens aux œuvres numériques, mais aussi aux reproductions qui bénéficient alors d’une forte valeur ajoutée. 
Réponse technique aux évolutions de l’art, la Digigraphie® fait désormais partie du paysage de l’art digital. Pour cette raison, de nombreux artistes numériques, mais aussi des artistes « classiques », des musées… ont choisi cette technique pour l’impression d’œuvres originales comme de reproductions de grande qualité.

lundi 19 avril 2010

A la découverte de la peinture numérique, ou comment la tablette graphique a remplacé le pinceau


La peinture numérique est l’évolution naturelle de la peinture classique via les nouveaux médias et outils mis à disposition des artistes. Logiciels performants, tablette graphique et facilitation des modifications grâce à un travail non linéaire permettent de créer sans limites.
 G. Chris
La peinture numérique a commencé à faire son apparition dans les années 90 avec l’apparition d’outils numériques variés. L’écran a peu à peu remplacé la toile pour des artistes souhaitant aller plus loin dans leur recherche et leur création. Car, si la peinture classique supporte mal les modifications une fois le trait posé ou la couleur appliquée, le numérique permet des modifications infinies sans altérer l’œuvre.
La peinture numérique se différencie de l’art généré par ordinateur car elle dépend uniquement du bon  vouloir de l’artiste, sans s’appuyer sur des images créées de façon aléatoire par l’ordinateur en partant d’un modèle. C’est l’artiste, et lui seul, qui contrôle le processus de création, utilisant les techniques de calques comme en dessin animé pour intervenir sur des aspects différents de son œuvre et lui apporter de la profondeur.
 Cali Rezo
Malgré tout, la peinture numérique connaît des limites par rapport à la peinture traditionnelle. Les couleurs naturelles ne peuvent toutes être recréées numériquement, tandis que l’application de couleurs phosphorescentes ou de matière sont impossibles. Cependant, les outils de création actuels permettent de jouer avec la 3D, ce qui peut créer des effets surprenants.
Ultra-réalistes ou au contraire abstraites, les tableaux numériques rivalisent d’originalité et de technicité. Si les effets classiques (aquarelle, huiles…) peuvent être reproduits, la peinture numérique offre de nouvelles perspectives, à mi-chemin entre le réel et le virtuel, comme le démontre  le travail de Benjamin, artiste reconnu, ou encore celui de Cali Rezo qui réalise des portraits où la réalité est magnifiée par le numérique. Chez G. Chris, on retrouve la force de la 3D qui réveille la profondeur de tableaux numériques opérant une rupture avec son travail d’aquarelle. 
 Benjamin
Art à part entière, la peinture numérique réunit une communauté importante d’artistes et d’amateurs. Appelée à se développer avec l’amélioration des techniques, cette forme d’art a de beaux jours devant elle.