jeudi 15 juillet 2010

Numérique : quand la photographie se modernise, où finit la réalité, où commence le virtuel ?

Avant, les photos étaient en noir et blanc. Puis il y a eu la couleur. Et maintenant le numérique… C’est tout un art qui s’en est trouvé modifié. Que ce soit dans la prise de vue ou dans les retouches apportées aux clichés.

Avec le numérique, c’est toute une façon de prendre les photos qui a été transformée : on se concentre moins, on n’a plus peur de gâcher de la pellicule car les cartes mémoire permettent de shooter en rafale et d’effacer les mauvais clichés dans la foulée. On gagne aussi en spontanéité : on prend des photos sur le vif, plus volontiers, et on n’est pas à l’abri du cliché qui fera la différence. Le numérique est un outil fabuleux où, dès la prise de vue, on peut jouer avec des effets plus ou moins spéciaux.

Au-delà de la prise de vue modifiée par l’arrivée du numérique, avec les nouvelles technologies, à grand renfort de logiciels de retouche d’images, on peut transformer les photos à l’infini, pour s’éloigner toujours un peu plus de la réalité. Au départ, il s’agissait de simples retouches. Un peu plus de contraste, un peu moins de lumière, une meilleure gestion des couleurs… Et puis la retouche a servi à effacer les petits et les gros défauts, à remodeler les silhouettes, à faire des montages, à insérer un peu de virtuel dans le réel et vice-versa.

La grande question est donc la suivante : où s’arrête la réalité, où commence le virtuel ? Car si les mises en scène travestissent la réalité depuis longtemps, les logiciels de retouche permettent toutes les variations. A l’instar de certains films où des acteurs en chair et en os évoluent dans des univers fabriqués de toutes pièces par ordinateur, la photographie permet aujourd’hui de trafiquer la réalité à volonté.

Artistique ou amateur, la photographie a vécu un tournant marquant avec l’arrivée du numérique. Si le modèle et le décor de départ sont bien réels, les opportunités de transformer cette réalité sont nombreuses et de plus en plus faciles d’accès. Et la frontière entre réel et virtuel s’amincit en proportion. 

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